ETHIQUE, DÉONTOLOGIE & SITUATION LÉGALE
Le naturopathe n’est pas un médecin, lui seul habilité à soigner une maladie. La visite chez le naturopathe ne remplace en rien une consultation médicale. Il n’ausculte pas, n’effectue pas de diagnostic, n’établit pas d’ordonnance et ne modifie pas une prescription médicale.
Les éventuels produits conseillés ne sont pas des médicaments mais des compléments alimentaires naturels à se procurer auprès de laboratoires spécialisés. Ils ne peuvent en aucun cas remplacer les médicaments prescrits par votre médecin. Il est essentiel de ne jamais arrêter votre traitement sans l’avis de votre médecin.
Comme pour les autres professions de santé, le naturopathe est tenu au « secret professionnel ». Les informations enregistrées ne pourront être divulguées à des tiers.
Il fait preuve d’humilité dans l’exercice de ses fonctions. Il connait ses compétences, ses limites et saura, si besoin, orienter son client vers son médecin.
Attachant une grande importance à ces valeurs morales et déontologiques, j’ai également signé la charte éthique de l’Organisation de la Médecine Naturelle et de l’Education Sanitaire (OMNES).
Quelle situation légale en France ?
Autant mettre les pieds dans le plat : il ne vous aura probablement pas échappé que la naturopathie n’est pas toujours présentée de manière aussi positive et qu’il n’est pas facile d’y voir clair dans ce fourre-tout qu’est le monde du « bien-être » et du « naturel ».
En France, la naturopathie n’est pas reconnue en tant que médecine (article L416-1 du Code de la Santé Publique). Le naturopathe est libre de pratiquer son activité dans la mesure où il ne procède à aucun acte médical, comme par exemple, poser un diagnostic. Dans ce cadre, l’exercice professionnel de la naturopathie est pleinement autorisé. Au niveau de l’Europe, le Parlement européen a voté en mai 1997 la reconnaissance officielle des médecines non conventionnelles, dont la naturopathie. Il est d’ailleurs intéressant de signaler qu’elle est officiellement reconnue dans de nombreux pays européens (Portugal, Espagne, Royaume-Uni, Danemark, Pays-Bas, Allemagne, Suisse…) et dans bien d’autres pays dans le monde (États-Unis, Canada, Australie…).
En l’absence de diplôme d’État, le métier de naturopathe s’apprend dans des écoles privées, qui tendent à se multiplier face à l’engouement des dernières années. Chaque école a donc toute la latitude de proposer son propre enseignement pour le meilleur mais aussi parfois pour le pire. Certains organismes sans scrupule n’hésitent même pas à proposer une « certification », après seulement quelques heures de formation en ligne. Il existe ainsi dans le domaine de supposés naturopathes, insuffisamment formés, parfois autoproclamés, dont les pratiques peuvent être extrêmes, voire dangereuses. Les médias concentrent généralement leur regard sur ces personnes qui décrédibilisent le métier, bien que ne représentant en réalité qu’un faible pourcentage. Dès 1985, les écoles historiques se sont quant à elles regroupées sous la bannière d’une fédération : la Fédération Française de Naturopathie (FENA). Les établissements agréés FENA proposent des formations de minimum 1 200 heures de cours, dont un tronc commun de connaissances qui sont validées en fin de cursus par un examen fédéral, nécessaire à la certification.
La profession demande depuis des années qu’un travail d’encadrement des pratiques puisse être mené avec les institutions publiques afin de protéger les clients mais aussi de valoriser les écoles et les praticiens de qualité.